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Par Renaud SOYER le 9 Octobre 2014 à 20:21
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UN DROLE DE DIMANCHE
19 NOVEMBRE 1958
Réalisation
Marc ALLEGRET
Scénario
Serge de BOISSAC
Photographie
Jacques NATTEAU
Musique
Paul MISRAKI
Production
Jean Jacques VITAL
Distribution
C.C.F.C
Durée
90 minutes
Tournage
7/07/58 – 06/09/58
Jean Brévent
BOURVIL
Catherine
Danielle DARRIEUX
Madame Armier
ARLETTY
Sartor
Roger HANIN
Patrick
Jean Paul BELMONDO
L'huissier
Jean LEFEBVRE
Le pompiste
Jean CARMET
Rédacteur concepteur à « Publi-Paris », Jean Brévent a été abandonné par sa femme, Catherine, il y a cinq ans. De cela, il ne s'est jamais remis. Un jour, il rencontre par hasard Catherine dans l'autobus et amorce avec elle la conversation des gens qui s'aiment encore et n'osent se l'avouer. Catherine descend. Il la suit, la volt pénétrer dans un immeuble et, guettant sa sortie, se souvient des principales étapes de leur vie. Leur rencontre à la fin de la guerre ; elle est pharmacienne, lui officier couvert de gloire. Leur vie commune à Paris, où Catherine s'adapte mal à une vie matériellement modeste. Enfin, leur séparation. Revenant à la réalité, Jean poursuivant sa filature, découvre que Catherine l'a quitté pour vivre avec son plus vieil ami de guerre, Robert. conçoit aussitôt un plan de vengeance. Invitant Catherine à venir le voir à « Publi-Paris », il s'y fait passer pour le directeur général et lui demande de venir avec Robert, le dimanche suivant, dans sa propriété de campagne où ils régleront la question de leur divorce. Catherine accepte, mais ira seule. Pour jouer son rôle de directeur, Jean a emprunté la voiture de son patron et la propriété d'une amie. Cette amie, Mme Amier, découvrant qu'en réalité Jean à l'intention de tuer sa femme, suit le couple avec sa fille le jour du rendez-vous. Au cours d'une halte, Catherine apprend par Mme Amier et à l'insu de Jean, que son mari n'est pas directeur de « Publi-Parîs » ; qu'il ne lui a pas pardonné sa trahison et a l'intention de la tuer quand ils seront arrivés dans la propriété. Par amour et repentir de sa faute, elle continue pourtant à jouer le jeu jusqu'au bout. Dans la propriété, Jean s'apprête à tuer sa femme. Celle-ci accepte entièrement son châtiment et ne cherche pas à fuir. Mais, à l'instant où nous touchons au drame, Jean tombe à l'eau. Catherine ne peut retenir son rire et Jean, de l'eau jusqu'à la ceinture, pitoyable, lui crie à la fois sa haine, son amour et son désespoir. Le soir même, tout orgueil étant aboli, ils se retrouvent réconciliés pour toujours.
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Contrairement à ce qu'évoque l'affiche, le film est une comédie dramatique. Un mélange cher à BOURVIL vedette du film avec la célèbre Danielle DARRIEUX Sous des dehors de comédie agréable, le héros du film vit un vrai drame avec le départ de sa femme dans les bras d'un autre. Et le drame est encore aggravé par le fait que l'amant en question est Roger HANIN, avouez qu'il y a de quoi mal le prendre. BOURVIL est excellent comme d'habitude et donne un peu d'épaisseur à un rôle, qui avouons le, n'en possède pas sur le papier. Il est évident que le couple BOURVIL / DARRIEUX va se reformer à la fin du film, du reste on ne comprend pas trop pourquoi elle l'a quitté. Lui, pense que c'est pour une question de position sociale, ce qui n'est pas faux, au fond c'est normal, elle correspond à l'image qu'on les hommes des femmes dans l'immédiate après guerre. Du reste, le film accumule les poncifs. De l'agence de publicité qui ressemble à s'y méprendre à Publicis et qui a pignon sur rue, l'argent brassé par le Président de l'agence, qui du reste est un compagnon de guerre protecteur, de l'antipathie ressentie par le rôle de l'amant joué par Roger HANIN, des situations cocasses quand BOURVIL se fait passer pour le patron de la boite, etc... Même si le ton du film tend à devenir dramatique lorsque BOURVIL projette de tuer son ex femme, il y a peu de tension dramatique, la gentillesse de BOURVIL rend son personnage tellement sympathique, que nous doutons que le film prenne une tournure dramatique. Reste bien sûr Danielle DARRIEUX très classe comme d'habitude, et qui pousse la chansonnette à la fin du film. Il y a ARLETTY également, pas trop extravagante qui joue le rôle de la voisine, professeur d'art dramatique. Et il y a Jean-Paul BELMONDO qui trouve un bon petit rôle juste après son apparition dans le triomphal "Les tricheurs". Enfin une exposition de quelques minutes suffisant pour se faire remarquer. Il y a une jolie scène entre BELMONDO et BOURVIL où le jeune acteur noie son chagrin en jouant de la trompette, et aussi des scènes avec ARLETTY, ce qui est quand même un évènement pour un jeune acteur. Un second rôle remarqué qui va peut être lui permettre d' être repéré par de bons réalisateurs.
Reste donc une comédie mineure, agréable au vu de son casting assez exceptionnel, mais qui a bien du mal à réunir 1.5 millions de spectateurs, ce qui en cette année 1958, le met loin du top 50 de l'année Pour BOURVIL s'est un score très moyen au vu de ses résultats précédents.
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