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Par Renaud SOYER le 29 Octobre 2014 à 01:40
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JUDGE DREDD
(JUDGE DREDD)
30 JUIN 1995 (US)
23 AOUT 1995
Réalisation
Danny CANNON
Scénario
Carlos EZQUERRA
Photographie
Adrian BIDDLE
Musique
Alan SILVESTRI
Production
Beau MARKS
CINERGI PICTURES
HOLLYWOOD PICTURES
Distribution
UFD
Durée
96 minutes
Tournage
03/08/94 - nov 1994
JUDGE DREED
Sylvester STALLONE
Rico
Armand ASSANTE
Herman FERGUSSON
Rob SCHNEIDER
Justice GRIFFIN
Jurgen PROCHNOW
Chief Justice FARGO
Max Von SYDOW
Judge HERSCHEY
Diane LANE
Année 2139. La Terre, dévastée, est occupée par d'immenses déserts inhospitaliers ou par de gigantesques mégalopoles. Face à la criminalité galopante, une nouvelle force de l'ordre a été créée : les juges («judges»), à la fois policiers, jurés et bourreaux. À Mega City One, Joseph Dredd est le plus redouté d'entre eux, rendant la justice et exécutant les sentences sans l'ombre d'un remords ni la moindre hésitation. Dredd est en fait le résultat du projet Janus, une expérience de clonage visant à fabriquer des juges parfaits à partir de l'A.D.N. du respecté juge suprême Fargo. Rico, un autre clone raté, a dû être incarcéré au pénitencier d'Aspen. Or, il s'évade et s'allie au juge Griffin dans le but de réactiver le projet Janus. Les deux complices fomentent un meurtre dont ils font accuser Dredd. Bien que défendu par l'énergique et séduisante juge Hershey, Dredd est condamné. Afin que sa peine de mort soit commuée en prison à vie, Fargo accepte de démissionner et de s'exiler dans les Terres Maudites. Dans l'avion qui le conduit à Aspen, Dredd retrouve Fergie, un petit délinquant auquel il a déjà eu affaire. L'avion est abattu et ils sont capturés par une famille de cannibales comprenant le terrifiant Mean Machine, un monstre à la force herculéenne dont ils ont le plus grand mal à se débarrasser. Dredd retrouve aussi Fargo qui, avant de mourir, lui révèle le secret de ses origines. Dredd et Fergie retournent à Mega City One où la biologiste Ilsa s'apprête à fabriquer une armée de juges pour le compte de Griffin et Rico. Ce dernier veut que les clones soient produits à partir de son propre A.D.N. et, pour cela, élimine Griffin. Avec l'aide de Hershey et Fergie, Dredd finit cependant par anéantir Rico. Après quoi, il refuse le poste de juge suprême que lui offrent les citoyens reconnaissants, préférant demeurer un simple et efficace «juge des rues».
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La WARNER BROS a relancé en 1989 l' adaptation au cinéma de célèbres comics US avec "Batman". Le succès a été phénoménal et une franchise a été lancée. De quoi allécher les studios concurrents qui vont tenter des adaptations avec plus ou moins de bonheur. Les effets spéciaux ont fait bien des progrès mais les budgets nécessaires pour mettre en scène des univers cohérents avec le matériau d'origines doivent être énormes.
Lorsque le projet "Judge Dredd" est annoncé les fans de la série salivent. C'est quand même un choix étonnant car la bande dessinée d'origine anglaise n'est vraiment pas très connue.
La bande dessinée est violente, voire très violente. Elle se situe dans un univers futuriste où la violence est éradiquée par une armée de "juges" dont le plus célèbre d'entre eux, Dredd, se bat contre divers vilains en employant des méthodes expéditives. Costume bariolé, casque qui cache le haut du visage, le personnage arbore un rictus des plus monolithiques. Il y a de quoi faire un bon film si l'esprit violent de la BD n'est pas contrarié par Hollywood.
Doté d'un budget énorme, le film est confié à Danny CANNON qui ne va pas tarder à se prendre les pieds dans le tapis. Strictement incapable de tenir en main une production aussi importante, il va tant bien que mal résister aux producteurs qui s'affolent des dépassements de budget et à sa star qui prend un peu de place. Le film alterne donc des séquence réussies avec d'autres, totalement ratées.
La violence de la bande dessinée a été fortement édulcorée.
Un humour pas vraiment très drôle émaille le film à cause de la présence du copian d'infortune de Dredd, Herman, joué par la tête à claques Rob SCHNEIDER. On apprend aussi dans le film que n'importe quelle machine qui ne marche pas peut être réparée d'un bon coup dessus...
Le reste du casting est constitué de bons acteurs, mais on nage dans le casting série B pas très cher. Diane LANE est adorable mais sa côte au box office c'est peanuts et ce n'est pas mieux pour ses copains has been: Max Von SYDOW, Jurgen PROCHNOW et Armand ASSANTE le roi de la série B. Bref, STALLONE coûte cher, il faut se rattraper sur le reste de la troupe.
Du coté des effets spéciaux c'est très bien ou très mauvais. Les costumes et l'ensemble des décors respectent le comics. C'est parfois joli même si l'influence de "Blade Runner" se fait sentir. Le robot est passable, d''un esthétisme très BD il est mal animé. La course poursuite à moto volante dans le ciel est catastrophique au vu de ses transparences hideuses.... Dans le genre celle de "L'attaque des clones " de 2002 est sublime. A comparer pour voir le massacre.
Le film est très court et on devine que le film a été monté et remonté sans que le réalisateur soit consulté.
Au final c'est un film semi-raté sans que STALLONE en soit la cause. Le jeune Danny CANNON a raté son film et paiera chèrement la note. Les grosses productions lui seront fermées, et la télévision va être un refuge pour lui. Il va devenir un solide réalisateur de dizaines d'épisodes et de clips divers.
Sorti en pleine période des blockbusters estivaux aux USA, le film ne parvient pas à faire mieux qu'une modeste 5ème place le week end de sa sortie, laminé par Apollo 13 qui réalise un weekend 2 fois supérieur.
Le film décline rapidement avec une recette finale de 35 millions de dollars, ce qui est forcément une grosse déception pour le studio.
Heureusement les recettes internationales sauveront les meubles, sans que cela soit suffisant pour rentabiliser le film.
Après une grosse campagne de promotion en France avec l'aide d'une radio FM qui matraque la publicité, le film réalise une bonne semaine de sortie et prend la première place du box office hebdomadaire France dans une forte combinaison de salles et lance la entrée cinématographique.
Malgré un essouflement rapide le film passe le million d'entrées France ce qui est un petit peu moins que "L'expert". STALLONE est dans une nouvelle phase de ralentissement de ses entrées en France, mais cela reste correct. Malgré ses défauts et ses quelques qualités (on ne peut nier les efforts d'un réalisateur qui n'a pas de talent) le film ne porte pas préjudice à Stallone aux USA, mais un succès probant devient indispensable.
CATEGORIE
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
1 161 440
1ère semaine
554 273
471
2ème semaine
285 051
442
3ème semaine
119 495
4ème semaine
92 872
5ème semaine
43 271
6ème semaine
19 418
ENTREES PARIS
129 429
ENTREES BANLIEUE
169 579
TOTAL PARIS BANLIEUE
299 008
1ère semaine
155 935
74
2ème semaine
80 436
71
3ème semaine
29 983
54
4ème semaine
20 059
44
5ème semaine
6 956
25
6ème semaine
1 546
4
1er jour Paris
28 533
Budget
70 M$
( 100 M$ 2010)
Recettes US
34,7 M$
( 50 M$ 2010 )
Recettes Mondiales
113,5 M$
( 163 M$ 2010 )
Cote du succès
* *
JUDGE DREDD TRAILER VO
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