-
ET DIEU CREA LA FEMME - BOX OFFICE BRIGITTE BARDOT 1956
ET DIEU… CREA LA FEMME
28 NOVEMBRE 1956
Réalisation
Roger VADIM
Scénario
Roger VADIM
Raoul J LEVY
Directeur de la photographie
Armand THIRARD
Musique
Paul MISRAKI
Production
Raoul LEVY
Distribution
Cocinor
Durée
95 minutes
Tournage
03/05/56- 07/07/56
Juliette Hardy
Brigitte BARDOT
Éric Carradine
Curd JURGENS
Michel Tardieu
Jean-Louis TRINTIGNANT
Antoine Tardieu
Christian MARQUAND
Saint-Tropez. Juliette, orpheline de 18 ans, d'une beauté sensuelle et involontairement provocante, a été recueillie par les Morin, vieux ménage sans enfants. Éric Carradine, la quarantaine séduisante, propriétaire d'une boite de nuit tourne autour d'elle. Mais elle est amoureuse d'Antoine Tardieu qui dirige, avec sa mère et ses deux frères Michel et Christian. un petit chantier naval. Comprenant qu'Antoine ne voit en elle qu'un passe-temps, elle se refuse à lui. Menacée d être renvoyée à l orphelinat, elle accepte d'épouser Michel, son amoureux transi.Antoine travaille maintenant avec son frère pour le compte d'Éric. Son retour provoque des tensions entre les deux frères. Antoine sauve Juliette de la noyade alors que son bateau a pris feu. Ils deviennent amants. Michel l'apprend. Folle de honte, Juliette s'enfuit mais Antoine s'oppose à son frère lorsqu'il veut la retrouver, ils se battent violemment, Michel a le dessus. Il retrouve Juliette dans une boite de nuit où elle danse un cha-cha-cha effréné. Éric est là... Michel sort un revolver de sa poche. Éric tente de lui faire comprendre que sa femme l'aime encore malgré les apparences mais il tire, blessant légèrement Eric. Michel gifle Juliette violemment, elle ne dit rien et se laisse emmener par celui qui désormais sera le seul homme de sa vie.
*****************************************************
C'est grâce au jeune producteur Raoul Levy (SAIT-ON JAMAIS, LES BIJOUTIERS DU CLAIR DE LUNE, EN CAS DE MALHEUR, LA VERITE) que Roger Vadim, alors assistant de Marc Allégret, peut tourner son premier film avec pour vedette sa femme, Brigitte Bardot...
Il suffit de regarder sur internet où de consulter les biographies de l'actrice pour constater que ce film est certainement celui qui a généré le plus d'articles et qui symbolise le plus le climat de l'époque. L'actrice est souvent ramenée à se seul film. Les articles se copiant les uns aux autres, certaines légendes sont colportées.
Quelle est la motivation de Roger VADIM lorsqu'il entreprend le tournage ? Désire-t-il réaliser un grand film où lancer la carrière de Brigitte à l'international et en faire un produit ? Sans doute un peu des deux. On le rappelle Brigitte BARDOT a déjà été présente 7 fois sur les écrans en 1956 avant la sortie du film. Trois d'entre eux ont été des succès important voire très important et en particulier les deux films précédent la sortie de celui-ci. Donc, contrairement à la légende, elle était déja tEN ête d'affiche et star en France avant le film.
Tout d'abord, VADIM affiche ses ambitions au niveau du casting: Curd JURGENS figure en tête d'affiche avec la belle, c'est un acteur connu dans le monde entier, y compris aux USA. A ses cotés, deux jeunes acteurs Christiand MARQUAND et surtout Jean-Louis TRINTIGNANT, acteur romantique au talent indéniable.
Si Brigitte est une actrice charmante et sexy, VADIM va muscler son statut. Brigitte va devenir une icône sexuelle. L'actrice figure nue de profil sur le ventre, image qui va faire le tour du monde et qui sera reprise par d'autres, comme dans "Le mépris". L'actrice y figure décomplexée, sauvage, libre, jouant avec son corps, à l'instar de ce mambo déchaîné, le clou du film. Brigitte danse, transpire, bouge son bassin, bande les muscle de ses cuisses dans une scène qui suscite le désir masculin. Parfaitement mise en valeur par VADIM, chaque vêtement met en valeur le physique assez exceptionnel de l'actrice. Désormais, Brigitte devra jouer de ses charmes dans chacun de ses films suivants et poser souvent dénudée dans les magazines.
VADIM fait de Brigitte une femme libre qui choisit ses hommes, c'est un nouveau ton qui symbolise les années 50. De plus le décor du film est fabuleux, c'est la côte d'azur encore libre de ses touristes. Le soleil, la mer, le sexe, Brigitte. Saint-Tropez va devenir une des villes les plus célèbres de la planète grâce à Brigitte BARDOT et un peu Roger VADIM également. Le phénomène va s'accentuer quand Brigitte s'y installera quelques temps plus tard.
La valeur du film est écrasée par la présence de Brigitte. Les acteurs sont ce qu'ils peuvent pour se faire remarquer. Curd JURGENS est classe comme d'habitude, Christian MARQUAND va débuter une bonne carrière et Jean Louis TRINTIGNANT connait son premier succès, mais va devoir attendre les années 60 pour devenir une solide vedette. Du reste, il apporte beaucoup par sa fragilité, son romantisme.
Le tournage va provoquer des dommages collatéraux. VADIM insiste sur le coté réaliste des relations entre les deux personnages principaux. Jean Louis TRINTIGNANT acteur charmant au demeurant se rapproche beaucoup de la jeune actrice. Fatalement celle-ci succombe au charme de l'acteur ou plutôt celui tombe sous le charme de celle-ci. Le couple ne résistera pas longtemps à la popularité de Brigitte et à son habitude de tomber amoureuse de ses partenaires masculins, et comme VADIM n'est pas insensible au charme féminin non plus...cependant les deux seront se retrouver devant et derrière la caméra, le réalisateur sachant proposer des films qui correspondent à l'actrice.
Que reste t-il aujourd'hui du film ? Mauvais film ou opération marketing de génie ? Il parait bien innofensif aujourd'hui, mais à l'époque la foudre va s'abattre sur Brigitte. Les ligues morales hurlent contre elle, la fustige. Elle devient une personne observée, scrutée, une proie des journalistes et des photographes. Devenir célèbre dans le monde entier, un mythe aux initiales célèbres, ce n'est pas facile à 22 ans. Reste le trouble suscité par Brigitte comme d'habitude. Le rythme de tournage va maintenant se ralentir, les films suivants devront être des évènements et des productions coûteuses.
La légende veut que le film ne marche que moyennement, alors qu'il totalise à ce jour près de 4 millions de spectateurs. Certes son exclusivité à été plus courte que prévue, mais les salles de quartiers rendront justice au film, qui aura une longue carrière. Il reste à ce jour un de ses films les plus connus dans le monde 55 ans après.
ENTREES France
3 919 059
Total ENTREES Paris
1 040 319
ENTREES PARIS 1ère exclusivité
173 030
ENTREES Paris
1ère semaine n°1
2ème semaine n°1
3ème semaine n°3
72 177
57 704
43 149
NOMBRE DE SEMAINES PARIS
3
NOMBRE DE SALLES Paris semaine de sortie
3
Moyenne entrées par salles 1ère semaine
19 235
BUDGET
COTE DU SUCCES
* * *
TRAILER AMERICAIN DE "ET DIEU CREA LA FEMME" EN ANGLAIS
LE CELEBRE MAMBO DE BRIGITTE BARDOT
AFFICHE ALTERNATIVE FRANCE
AFFICHE ITALIE
AFFICHE US
AFFICHE DANOISE
.
Tags : ET DIEU CREA LA FEMME, BRIGITTE BARDOT, BRIGITTE BARDOT BOX OFFICE, JEAN LOUIS TRINTIGNANT, ROGER VADIM
-
Commentaires
3Alain ParisJeudi 5 Septembre 2019 à 12:17Bonjour à tous. Qui pouvait dire et peut toujours dire que "Et Dieu....créa la femme" ne fut pas un triomphe
à Paris comme partout ? D'abord, choisi par la combinaison de salles d'exclusivité n°1 à Paris à l'époque.
Le célèbre Normandie sur les Champs Elysées, le plus grand cinéma d'Europe, le Grand Rex, sur les Grands Boulevards,
et l'également vaste cinéma du Moulin-Rouge ! Rien que ça, pour un film bombe par rapport à ce qui sortait alors.
71.000 spectateurs dans ces 3 salles vedettes la première semaine (!), mieux que certains films américains souvent
programmés dans cette combinaison de salles pas plus de 2 semaines. Si ce n'est pas un triomphe, qu'est-ce que c'est ?
Remplacée surement dans ces 3 salles pour les fêtes de fin d'année par "Notre Dame de Paris" avec Gina Lollobrigida ???
Pour Vadim, et même si l'intrigue est légère, ce fut son film le plus marquant avec "La curée", 10 ans plus tard (en juin 1966
à Paris) avec un autre sujet audacieux et une autre bombe partenaire de sa vie privée : Jane Fonda.
2Alex lMercredi 29 Mai 2013 à 05:16Et dieu créa la femme est sorti en octobre 1957. Il est crédité de 4 000 000 $ de recettes sur le territoire américain pour l'année 1958. Sais tu à combien cela correspondrait en nombre d'entrées à l'époque sachant qu'il était classé dans les plus gros succès aux USA de 1958.
1laurentMercredi 29 Mai 2013 à 05:16Bonjour Alex, Permettez moi de vous répondre à la place de Renaud si vous le voulez bien. Malgré ses recettes connus, nous ne pouvons pas en déduire les entrées du fait de la particularité de l'exploitation de l'époque. En effet, jusqu'au milieu des années 70, un film était diffusé d'abord en exclusivité. C'est à dire dans une salle sur toute une région ou une ville et une seule. Cela tant que le film marchait dans cette même salle. L'intérêt pour l'exploitant était donc d'avoir l'exclusivité absolu sur un film, d'où des prix des places jusqu'a 10 fois plus cher que dans les salles dites de quartiers. Ensuite le film était distribué dans une dizaine de salles (circuit de continuation ou seconde exclusivité), puis enfin dans le reste des salles (les quartiers).
Il y avait donc une très forte disparité de prix d'une salle à l'autre, d'une ville à l'autre, d'un circuit à l'autre. C'est pourquoi diviser les recettes par le prix "moyen" des places est inutile.
Toutefois, pour information sachez que ce prix moyen pour 1958 aux USA était d'environ un demi dollar.
Ajouter un commentaire
Bonjour à tous. Une chose à préciser. Si, à partir d'"Et Dieu créa la femme", l'orgueil de Brigitte Bardot
semble grimper vers les sommets, souvent insupportable avec "sa voix d'idiote", je ne sais plus quand
Brigitte Bardot aurait déclaré que c'est Ursula Andress la plus belle femme du monde. Elles s'étaient cotoyées
à Rome dans des studios, et je partage cet avis. Ursula est impressionnant de beauté (mais je ne l'ai jamais
vue au naturel). Ceci dit pour une fois hors rôles: bravo à Bardot pour cette franchise, car rares sont les femmes
qui disent d'une autre femme que cette dernière est la plus belle !
Pour ce qui est de Bardot, je l'avais vue d'assez près en mars ou avril 1970 pour la première semi-publique
au cinéma "Le Balzac" à Paris (Champs-Elysées) du film "L'ours et la poupée". Une comédie sympa, qui après
quelques échecs commerciaux entre 1965 (Viva Maria) et cette comédie, fut un bon succès.
Une file d'attente d'environ une heure sur les Champs, pour cette mono salle alors de 500-570 places.
Les spectateurs assis pour l'arrivée de Brigitte....une lionne. Mini-short, cuissardes, décolleté....une bombe.
A son entrée, les portes du cinéma ont volé en éclat, avec des dizaines de photographes. Un souvenir marquant.