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Par Renaud SOYER le 15 Février 2008 à 11:15
LE ROUGE EST MIS
12 AVRIL 1957
Réalisation Gilles GRANGIER Scénario Gilles GRANGIER Auguste LE BRETON Michel AUDIARD Assistant réalisateur Jacques DERAY Photographie Louis PAGE Musique Denis KIEFFER Production GAUMONT Distribution GAUMONT Durée 85 minutes Tournage 14/01/57-09/03/57 Louis BERTAIN Jean GABIN Pepito le Gitan Lino VENTURA Pierre BERTAIN Marcel BOZZUFFI Hélène Annie GIRARDOT Frédo Paul FRANKEUR Sous son apparence de paisible garagiste. Louis Bertain, dit "Ie Blond", dirige en réalité une redoutable bande de casseurs composée de Frédo, Pépito et Raymond. Pendant ce temps, interditde séjour à Paris, Pierre, lejeune frère de Louis, se fait cueillir par la police alors qu'il sortait de chez sa maîtresse, Hélène. Le commissaire Pluvier, qui cherche à se renseigner sur les activités de Louis, tente d'obtenir sa coopération. Mais Pierre refuse et retourne à la Santé. Louis rencontre Hélène et juge la jeune femme : seul l'argent l'intéresse. Il lui fait promettre de ne plus revoir son frère... Remis en liberté provisoire, Pierre est engagé par Louis dans son garage. Mais, malgré son interdiction, il retourne voir Hélène. Le soir, Pierre surprend une conversation entre Louis et Pépito : l'organisation d'un nouveau hold-up. Le lendemain, sur la route de Dourdan, l'attaque d'un transport de fonds tourne mal : Pépito est contraint d'abattre les deux convoyeurs et deux motards qui les ont pris en chasse; Raymond est tué. Rentré chez lui, Louis est appréhendé par la police. Prévenu, Pépito est convaincu que Pierre les a dénoncés. Mais, dans le bureau du commissaire Pluvier, Louis est confronté à Frédo : c'est lui, dont les nerfs ont lâché, qui a donné la bande. Louis parvient à s'échapper et fait irruption chez Hélène pour empêcher Pépito d'abattre son frère. Les deux gangsters s'entretuent dans l'escalier.
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Pas la peine de financer de couteux remakes de films tel "Le deuxième souffle" et de reconstiteur le Paris des années 50, privilégiez l'original!
Voici un polar pur sucre dans la meilleure tradition des années 50. Devant tant de succès, une équipe se constitue lentement autour de GABIN pour assurer au box office. Il y a le fidèle Gilles GRANGIER et une belle équipe de scénaristes- dialoguistes: Auguste LE BRETON et Michel AUDIARD. Avec ça on est tranquille.
GABIN est donc un chef de bande classique. C'est le vieux singe du groupe accompagné par une fine équipe d'acteurs. Comme le raconte LINO, après l'engouement des premiers films, la demande se fait plus rare et c'est encore GABIN qui le demande à ses cotés, ce qui permet à Lino de rester dans le métier. Lino en sera éternellement reconnaissant à GABIN, un vrai ami dans la vie. Lino campe "Pépito le gitan" un frénétique de la gâchette, contenu par Louis.
Paul FRANKEUR déja présent avec les deux dans "touchez pas au Grisbi" et "Razzia sur la chnouf" campe cette fois çi un pleutre de première catégorie, qui va balancer l'équipe comme une fiotte.
Au rayon des seconds rôles notons la présence de la belle Annie GIRARDOT dont le jeune Marcel BOZZUFFI qui joue le rôle du frère de Louis, va s'éprendre.
Evidemment comme dans tout polar, Louis se fait serrer par les poulagas, ce qui vaut quelques bons dialogues ciselés par AUDIARD, mais qui ne sombrent pas encore dans la parodie. On reconnait Audiard quand Louis s'échappe du commissariat en allant uriner. Le policier entendant que ses collègues passent à tabac un suspect, vient prêter main forte à ses collègues et oublie Louis, qui n'a plus qu'à partir tranquillement. Du AUDIARD quoi.
Reste le réglement de compte entre Louis et Pépito qui veut descendre le frère de Louis qu'il croit être une balance, sur le palier d'Hélène. Dans une scène d'un rare sadisme chez Lino, celui-ci descend Louis et lui écrase les doigts lorsque celui-ci se raccroche à rampe, mais Louis a un dernier réflexe.
Vrai film noir, le film bénéficie des décors naturels de la ville de Paris et de ses environs, on peut voir aussi des véhicules d'époque, dont une traction avant de riguer dans un tel film. Du grand polar servi par une pléiade d'acteurs remarquables dont un Jean GABIN, monolithique comme d'habitude.
Grand succès parisien, le film n'atteint pas les scores français du "grisbi" ou de "la chnouf" mais avec deux millions d'entrées au compteur, le film obtient un succès satisfaisant.
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
2 104 394
ENTREES PARIS
575 410
ENTREES PARIS EXCLUSIVITE
147 776
1ère semaine
2
62 326
3
2ème semaine
3
49 872
3ème semaine
4
35 580
Nombre de semaines Paris
3
Moyenne salles Paris 1ère sem
20 775
Cote du succès
* *
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