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Par Renaud SOYER le 15 Février 2008 à 10:34
MONSIEUR
22 AVRIL 1964
Réalisation
Jean-Paul LE CHANOIS
Scénario
Claude SAUTET / Pascal JARDIN
Photographie
Louis PAGE
Musique
Georges VAN PARYS
Production
Les films COPERNIC / CORONA
Distribution
Durée
105 minutes
René Duchesne/"Monsieur"
Jean GABIN
Elizabeth Bemadac
Liselotte PULVER
Suzanne
Mireille DARC
Edmond Bernadac
Philippe NOIRET
Madame Bemadac
Gaby MORLAY
Sur les berges de la Seine, un homme va se suicider : il s'appelle René Duchesne et il est banquier. La mort de sa femme l'a laissé inconsolable. Au moment où il va sauter dans l'eau, une prostituée l'interpelle : "Monsieur", "Suzanne !". Elle a été sa femme de chambre et lui révèle: "Vous étiez cocu !". Il la suit pour en savoir plus. Le lendemain, les journaux annoncent sa mort : il avait écrit une lettre pour l'expliquer. Ecœuré par la trahison de sa femme, Duchesne décide de disparaître et de refaire sa vie. Et d'abord de sortir Suzanne des griffes du milieu. Il se fait passer pour un truand international, "Monsieur", et propose aux souteneurs, contre la liberté de Suzanne, un "casse" juteux, celui d'un coffre plein... chez lui ! Quant à ses beaux-parents, avides de mettre la main sur ses biens, ils découvriront dans le coffre, à la place du magot, une tète de veau ! Les associés de "Monsieur" lui proposent un autre coup, chez Bernadac, un industriel. René se fait engager par ce dernier comme maître d'hôtel, sous le nom de Georges, avec Suzanne, devenue sa "fille", comme femme de chambre. Une famille sympathique, ces Bernadac : la mère, qui cherche à prendre en défaut l'irréprochable Georges; Edmond qui délaisse Elizabeth, son épouse plutôt volage, Nathalie, la fille, gentiment provocante avec Georges et Alain, le fils, qui courtise Suzanne. Avec classe, Georges devient le confident de la famille, rapproche Edmond et Elizabeth et trouve la solution pour qu'Alain, sans risquer une mésalliance, épouse Suzanne : ressusciter et adopter celle-ci ! Une résurrection d'autant plus urgente que les beaux-parents du banquier ont fait repêcher un cadavre et, l'identifiant comme le sien, exigent de Maître Flamand, le notaire, qu'il règle l'héritage. René Duchesne réapparaît donc à temps pour récupérer son identité et préparer le bonheur de sa fille. Il a retenu de son aventure qu'"il est plus facile d'être banquier que valet de chambre".
Jean GABIN a prouvé avec l’énorme succès de « Mélodie en sous-sol » qu’il était toujours un champion du Box-Office. Cependant en cette année 1964, il assure le plus possible dans des productions moins ambitieuses. Ce « Monsieur » quelque peu oublié est réalisé par un de ses complices régulier, Jean Paul LE CHANOIS, avec qui il a connu un colossal succès en 1958 : « les misérables ». Le film est écrit par un tandem Pascal JARDIN et surtout Claude SAUTET bien loin de « César et Rosalie ». A partir d’un canevas des plus minces, l’équipe parvient à monter un film assez sympathique, bien que ne cassant pas trois pattes à un canard. Après un moment de désespoir où le héros du film veut se suicider dans la Seine avant d’apprendre que la femme qu’il pleure l’a fait cocu, la première partie est un prétexte de montrer un cambriolage inutile de son propre coffre fort. Ensuite, il se met au service d’un riche industriel et ce passage est prétexte à montrer GABIN en situation de maître d’Hôtel, majordome, etc… Pas grand-chose à se mettre sous la dent, pas de suspense, le tout est mené tambour battant en 1h30 pétante, tout se terminera bien au pays des cocus, ce qui semble être le point commun de tous les personnages masculins . Le point fort du film, comme toutes les comédies de l’époque tient en son casting : on notera les apparitions de Jean LEFEBVRE et de Jean Pierre DARRAS et bien sûr la présence de Philippe NOIRET qui annonce son rôle dans « la vie de Château » qui sortira l’année suivante. Quand à Mireille DARC elle n’a pas grand-chose à proposer en dehors de son minois de jeune chatte. Le résultat au Box Office n’est pas déshonorant à sa sortie, mais reste un poil décevant. C’est la première fois depuis très longtemps qu’un GABIN ne parvient pas à dépasser les 500 000 entrées à Paris. Mais le public aime GABIN en flic ou en Gangster, alors là, en majordome….même si il se trouve qu’il est banquier dans la « vraie vie »(ouf !).ENTREES France TOUTES EXPLOITATIONS
1 830 810
ENTREES Paris 1ère exclusivité
207 978
ENTREES PARIS toutes exploitations
429 842
ENTREES Paris 1ère SEMAINE
2ème semaine
3ème semaine
4ème semaine
5ème semaine
49 314 (2)
54 565 (2)
34 295 (3)
27 423 (3)
26 071 (5)
NOMBRE DE SEMAINES PARIS
7
NOMBRE DE SALLES Paris semaine de sortie
3
Moyenne entrées par salles 1ère semaine
16 438
COTE DU SUCCES
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