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Par Renaud SOYER le 15 Février 2008 à 09:45
LE VERDICT
11 SEPTEMBRE 1974
Réalisation
André CAYATTE
Scénario
André CAYATTE
Pierre DUMAYET
Directeur de la photographie
Jean BADAL
Musique
LOUIGUY
Production
Carlo PONTI
Distribution
Warner-Columbia
Durée
95 minutes
Tournage
Président Leguen
Jean GABIN
Teresa Leoni
Sophia LOREN
Maitre Lannelongue
Henri GARCIN
André Léoni
Michel ALBERTINI
Nicole Leguen
Gisèle CASADESUS
Une jeune femme monte l'escalier qui la mène à l'appartement du juge Leguen. Teresa Leoni, veuve d'un malfaiteur autrefois abattu par la police, vient supplier le juge d'aider son fils, André, accusé d'avoir assommé, violé et jeté à l'eau une jeune fille d'une honorable famille lyonnaise, Annie Chartier. Mais Leguen, outré par sa démarche, refuse de la recevoir. Bien plus, au premier jour du procès, il montre envers André Leoni une hostilité mal déguisée. Dans un sursaut désespéré, Teresa fait alors enlever Nicole Leguen et soumet le juge à un chantage: l'acquittement d'André contre la libération de Nicole Leguen, laquelle, diabétique, vit sous piqûres. Leguen finit par céder: peu à peu, à la surprise de l'assistance, il questionne les témoins, pourtant affirmatifs, de manière à favoriser la défense. Surgit un accusateur de la dernière heure: l'argent et les menaces de Teresa le font taire. Lors de la délibération, Leguen, lequel démontre l'inadéquation de la loi 353 du Code Pénal qui demande au jury de rendre son verdict en ne se fiant qu'à son "intime conviction", arrache l'acquittement. Abusé par Teresa, Leguen ignore cependant que sa femme, afin de l'empêcher de se déshonorer, a cassé les ampoules qui lui sont vitales, sans que Teresa ait pu prévenir sa mort. Mais celle-ci, qui croit avoir gagné la partie, ne sait pas que son fils, pour l'innocence duquel elle s'est battue jusqu'au bout, a effectivement tué - sans le vouloir vraiment - la jeune et belle garce qu'était Annie Chartier. A sa sortie de prison, il reproche violemment à sa mère son emprise et son autorité abusives. Abasourdie par la culpabilité de son fils soudain révélée, par sa fuite loin d'elle, Teresa, désespérée, jette sa voiture contre un mur.
Jean GABIN tourne de moins en moins et il est sous surveillance médicale. Il n'aime pas les médecins, devrait surveiller son poids, mais mange des sucreries en cachette. Il est las de tourner et préfère se passionner pour l'élevage des chevaux de courses. Il préfère nettement les hippodromes aux plateaux de cinéma. André CAYATTE lui propose donc de tourner avec Sophia LOREN dans une production Carlo PONTI (mari de Sophia). Ce n'est pas tous les jours qu'on tourne avec la star italienne, et de plus, le rôle n'est pas physique car il incarnera le Président de la Cour d'Assises. Donc banco. Colle d'habitude CAYATTE part en croisade contre les structures judicaires, et propose de démontrer qu'avec habileté, le Président peut retourner les membres du jury en un tournemain. Il démontre aux jurés l'inanité de l'article 353, où fautes de preuves tangibles, chaque juré doit voter selon son intime conviction.Bien sûr, le président est obligé de se soumettre à un odieux chantage mené par la mère de l'accusée qui n'hésite pas, par désespoir, à enlever la femme de GABIN. La femme de celui-ci préfère se laisser mourir que de voir le déshonneur frapper son mari. Peine perdue. Mais lorsque Teresa s'aperçoit que son fils la renie, elle se suicide en jetant sa voiture contre un mur dans une scène très crue. André CAYATTE pour des raisons commerciales, introduit une scène inhabituelle chez lui. La jeune actrice Muriel CATALA se montre nue frontalement dans une longue scène avec Michel ALBERTNI dont la présence est due à sa belle gueule. Sophia LOEN vampirise le film. Malgré quelques tentatives pour la vieillir, elle dissimule difficilement sa beauté. L'accent est mis sur son jeu où elle ne se force pas trop. Reste une scène où elle figure en chemise de nuit mais très chastement. Du reste, on parvient à croire à son désarroi lorsqu'elle est rejetée par son fils, qu'elle adore plus que de raison. Cet amour trouble entre elle et son fils explique d'ailleurs le geste de ce dernier.GABIN bien fatigué, fait son âge. Il garde par moments sa prestance et naturellement lorsqu'il doit se montrer convaincant avec les jurés, il hausse le niveau et on retrouve le vieux d'avant. Ce produit calibré atteint son but. Le film prend la première place du box office avec un score très correct à sa sortie et se maintien bien dans le top. Avec 1.5 millions d'entrées, l'essentiel est fait et l'acteur remonte à un niveau convenable au box office dans une période dominée par « Les valseuses » et « Emmanuelle » ou « L'arnaque ». Pas si mal donc.
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
1 537 278
ENTREES PARIS
329 996
1ère semaine
1
82 050
17
2ème semaine
3
66 343
3ème semaine
3
56 659
4ème semaine
5
41 119
5ème semaine
8
27 239
6ème semaine
10
27 036
Nombre de semaines Paris
11
Moyenne salles Paris 1ère sem
Budget
Box office annuel FRANCE
25
Box office annuel Espagne
Box office annuel Italien
Cote du succès
* *
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