• LE VERDICT

     

    11 SEPTEMBRE 1974

     

     

     

    Réalisation  

    André CAYATTE

    Scénario 

    André CAYATTE

    Pierre DUMAYET

    Directeur de la photographie 

    Jean BADAL

    Musique 

    LOUIGUY

    Production 

    Carlo PONTI

    Distribution 

    Warner-Columbia

    Durée 

    95 minutes

    Tournage 

     

    Président Leguen

    Jean GABIN

    Teresa Leoni

    Sophia LOREN

    Maitre Lannelongue

    Henri GARCIN

    André Léoni

    Michel ALBERTINI

    Nicole Leguen

    Gisèle CASADESUS

     

     

     

    Une jeune femme monte l'escalier qui la mène à l'appartement du juge Leguen. Teresa Leoni, veuve d'un malfaiteur autrefois abattu par la police, vient supplier le juge d'aider son fils, André, accusé d'avoir assommé, violé et jeté à l'eau une jeune fille d'une honorable famille lyonnaise, Annie Chartier. Mais Leguen, outré par sa démarche, refuse de la recevoir. Bien plus, au premier jour du procès, il montre envers André Leoni une hostilité mal déguisée. Dans un sursaut désespéré, Teresa fait alors enlever Nicole Leguen et soumet le juge à un chantage: l'acquittement d'André contre la libération de Nicole Leguen, laquelle, diabétique, vit sous piqûres. Leguen finit par céder: peu à peu, à la surprise de l'assistance, il questionne les témoins, pourtant affirmatifs, de manière à favoriser la défense. Surgit un accusateur de la dernière heure: l'argent et les menaces de Teresa le font taire. Lors de la délibération, Leguen, lequel démontre l'inadéquation de la loi 353 du Code Pénal qui demande au jury de rendre son verdict en ne se fiant qu'à son "intime conviction", arrache l'acquittement. Abusé par Teresa, Leguen ignore cependant que sa femme, afin de l'empêcher de se déshonorer, a cassé les ampoules qui lui sont vitales, sans que Teresa ait pu prévenir sa mort. Mais celle-ci, qui croit avoir gagné la partie, ne sait pas que son fils, pour l'innocence duquel elle s'est battue jusqu'au bout, a effectivement tué - sans le vouloir vraiment - la jeune et belle garce qu'était Annie Chartier. A sa sortie de prison, il reproche violemment à sa mère son emprise et son autorité abusives. Abasourdie par la culpabilité de son fils soudain révélée, par sa fuite loin d'elle, Teresa, désespérée, jette sa voiture contre un mur.

     

    Jean GABIN tourne de moins en moins et il est sous surveillance médicale. Il n'aime pas les médecins, devrait surveiller son poids, mais mange des sucreries en cachette. Il est las de tourner et préfère se passionner pour l'élevage des chevaux de courses. Il préfère nettement les hippodromes aux plateaux de cinéma. André CAYATTE lui propose donc de tourner avec Sophia LOREN dans une production Carlo PONTI (mari de Sophia). Ce n'est pas tous les jours qu'on tourne avec la star italienne, et de plus, le rôle n'est pas physique car il incarnera le Président de la Cour d'Assises. Donc banco. Colle d'habitude CAYATTE part en croisade contre les structures judicaires, et propose de démontrer qu'avec habileté, le Président peut retourner les membres du jury en un tournemain. Il démontre aux jurés l'inanité de l'article 353, où fautes de preuves tangibles, chaque juré doit voter selon son intime conviction.Bien sûr, le président est obligé de se soumettre à un odieux chantage mené par la mère de l'accusée qui n'hésite pas, par désespoir, à enlever la femme de GABIN. La femme de celui-ci préfère se laisser mourir que de voir le déshonneur frapper son mari. Peine perdue. Mais lorsque Teresa s'aperçoit que son fils la renie, elle se suicide en jetant sa voiture contre un mur dans une scène très crue. André CAYATTE pour des raisons commerciales, introduit une scène inhabituelle chez lui. La jeune actrice Muriel CATALA se montre nue frontalement dans une longue scène avec Michel ALBERTNI dont la présence est due à sa belle gueule. Sophia LOEN vampirise le film. Malgré quelques tentatives pour la vieillir, elle dissimule difficilement sa beauté. L'accent est mis sur son jeu où elle ne se force pas trop. Reste une scène où elle figure en chemise de nuit mais très chastement. Du reste, on parvient à croire à son désarroi lorsqu'elle est rejetée par son fils, qu'elle adore plus que de raison. Cet amour trouble entre elle et son fils explique d'ailleurs le geste de ce dernier.GABIN bien fatigué, fait son âge. Il garde par moments sa prestance et naturellement lorsqu'il doit se montrer convaincant avec les jurés, il hausse le niveau et on retrouve le vieux d'avant. Ce produit calibré atteint son but. Le film prend la première place du box office avec un score très correct à sa sortie et se maintien bien dans le top. Avec 1.5 millions d'entrées, l'essentiel est fait et l'acteur remonte à un niveau convenable au box office dans une période dominée par « Les valseuses » et « Emmanuelle » ou « L'arnaque ». Pas si mal donc.

     

    CATEGORIE 

    RANG 

    NOMBRE 

    SALLES 

    ENTREES FRANCE 

      

    1 537 278 

      

    ENTREES PARIS 

      

    329 996 

      

      

      

      

      

    1ère semaine

    1 

    82 050 

    17 

    2ème semaine 

    3 

    66 343 

      

    3ème semaine 

    3 

    56 659 

      

    4ème semaine 

    5 

    41 119 

      

    5ème semaine 

    8 

    27 239 

      

    6ème semaine 

    10 

    27 036 

      

    Nombre de semaines Paris 

      

    11 

      

    Moyenne salles Paris 1ère sem 

      

      

      

    Budget 

      

      

      

    Box office annuel FRANCE 

    25 

      

      

    Box office annuel Espagne 

      

      

      

    Box office annuel Italien 

      

      

      

    Cote du succès 

      

    * * 

      

     


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