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VIE PRIVEE - BOX OFFICE BRIGITTE BARDOT 1962
VIE PRIVEE
31 JANVIER 1962
Réalisation Louis MALLE Scénario Louis MALLE Jean-Paul RAPPENEAU Photographie Henri DECAE Musique Fiorenzo CARPI Production PROGEFI Distribution PATHE Durée 110 minutes Tournage 31/05/61-29/08/1961 Jill Brigitte BARDOT Fabio Marcello MASTROIANNI Dick Dick SANDERS Carla Ursula KUBLER Jill vit avec sa mère dans une vaste propriété, au bord du lac de Genève. Elle suit des cours de danse avec son amie Carla qui est mariée à Fabio, un intellectuel italien, et décide de suivre l'animateur du groupe qui doit se rendre à Paris. Après s'être séparé de Dick, elle devient modèle pour un magazine de mode puis s'oriente vers le cinéma qui lui permet instantanément de devenir une star. La vie de Jill change du tout au tout. Elle est désormais traquée par les journalistes et ne peut plus avoir de vie privée. A la suite d'une première où elle est victime de la foule en délire, Jill fait une dépression nerveuse. Elle est soignée en clinique puis rejoint la Suisse pour y retrouver sa mère. En vain. Ses amis, Clara et Fabio, sont séparés. Jill devient la maîtresse de Fabio. Elle le rejoint à Spolète où il met en scène une pièce de Kleist mais, les journalistes, alertés par un photographe indiscret, la guettent. La discorde éclate dans le couple. Le soir de la première, Jill regarde la pièce du haut d'un toit. Un flash l'éblouit. Elle tombe...
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Voilà comment Louis Malle interprétait son personnage par rapport à celui de BB : "Elle est arrivée à un tel point de saturation qu'à l'origine VIE PRIVEE était pour elle un film de plus. Elle se sentait peu concerné et d'autant moins que, tournant toujours dans un ordre chronologique, je lui demandais au début d'interpréter un rôle proche de ce qu'elle était " avant". En fait, comme elle a tendance à se présenter devant la caméra grimée en BB, j'ai eu certaines difficultés à lui faire modifier sa coiffure, à la dépouiller de tout maquillage. Puis, au fur et à mesure des prises de vues, et bien que je ne m'attachais pas à recréer des épisodes vécus par elle, la crise de l'héroïne rejoignait celle qu'elle avait traversée. Ce fut une période pénible jusqu'à ce qu'elle se détende tout à coup. Elle s'est alors intéressé au film, elle a senti sans doute qu'il lui permettait d'accéder à une certaine vérité et que cette expérience un peu semblable à un psychodrame, de tourment deviendrait délivrance." (A Yvonne Baby in "Le Monde", 1-2-62.)
Louis MALLE est un cinéaste de grand talent et aime se renouveler à chaque film. Après "Zazie dans le métro" il s'inspire de la vie de Brigitte BARDOT pour écrire un film sur la célébrité en générale et ses conséquences sur la vie privée des stars. Bien évidemment, la présence de l'actrice n'est pas forfuite dans ce projet. Il serait trop facile de penser que le réalisateur neréalise qu'une sorte de documentaire sur l'actrice. Il raconte une histoire d'amour entre une star et le mari de son ami qui ne finit pas très bien, c'est le moins qu'on puisse dire. C'est une fiction dont certains passages peuvent évoquer les difficultés rencontrées par l'actrice. Il faut dire qu'elle est l'actrice la plus observée de France et elle a subit il y a seulement quelques mois un accouchement des plus difficiles, harcelée par les photographes. Le mariage de l'actrice avec Jacques CHARRIER touche à sa fin, celui-ci en ressort très touché et dépressif. Certains passages du films pertubent un peu l'actrice, mais MALLE est un excellent réalisateur et il sait diriger ses acteurs. Il n'hésite pas à tourner certaines seul avec l'actrice (et un technicien,bien sûr).
Pour jouer l'amant de Jill, Marcelo MASTROIANNI prête sa classe au personnage. Très habitué à tourner avec de grandes stars, en particulier la magnifique Sophia LOREN, il n'est pas écrasé par la personnalité de l'actrice. Louis MALLE filme sobrement le couple, l'histoire d'amour entre les deux n'est qu'un prétexte à son étude.
Il faut beaucoup de recul à Brigitte BARDOT pour interpréter le rôle de Jill et elle s'en sort très bien. MALLE insiste sur le fait que le tournage a été une bonne thérapie pour l'actrice, et qu'elle a pu extérioriser ses angoisses, ses craintes. Peut être, mais il faut beaucoup de recul à BARDOT pour jouer la scène finale, où un paparazzi l'aveugle avec un flash et qu'elle tombe, dans une chute infinie, du toit où elle était postée.
Film très personnel surfant sur la gloire de l'actrice, mais ce n'est qu'une coïncidence d'après l'auteur, la critique est positive dans l'ensemble, car Louis MALLE est un des réalisateurs les plus respectés.
Brigitte BARDOT semble s'éloigne des comédies qui ont fait son succès. Depuis "La vérité" elle semble rechercher des films plus aboutis, plus adultes. Elle est encore remarquable dans le film et sa prestation éclipse celle de Marcello MASTROIANNI.
Le film prend un très beau départ à Paris où il prend la première place au box office parisien, une habitude pour l'actrice, le film termine son exploitation parisienne de manière fort satisfaisante. Etrangement, le public de province ne suit relativement pas le succès parisien. Pour la première fois depuis longtemps le film est en dessous la barre des deux millions de spectateurs. Peut être que le nom de Louis MALLE est trop associé à la nouvelle vague, ou que l'omniprésence de l'actrice dans les médias agace les biens pensants des campagnes françaises.
L'actreice et le réalisateur se retrouverons peu de temps après dans un film d'aventure où la détente sera garantie : "Viva Maria".
CATEGORIE RANG NOMBRE ENTREES FRANCE 1 879 668 PARIS BANLIEUE 674 758 1ère semaine 77465 (4 salles) 2ème semaine 49 677 3ème semaine 30 138 4ème semaine 26 470 9ème semaine 7 Nombre de semaines Paris 4 Moyenne salles 19 366 Box office annuel Italien 97 Cote du succès * * VIE PRIVEE - BANDE ANNONCE AMERICAINE
VIE PRIVEE - EXTRAIT
VIE PRIVEE BANDE ORIGINALE DU FILM
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Tags : VIE PRIVEE, BRIGITTE BARDOT, BRIGITTE BARDOT BOX OFFICE, MARCELLO MASTROIANNI, LOUIS MALLE
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Commentaires
5fabrice fermentMercredi 29 Mai 2013 à 05:17Ah oui !
Mille excuses.
Il s'agit bien du chiffre Paris/Banlieue que JE VOUS AVAIS DONNE quand on s'aimait !!
Néanmoins, je crois avoir vu des films de Bardot avec des Paris/Banlieue qui n'en sont pas.
4renaud soyerMercredi 29 Mai 2013 à 05:17Information intererssante par ailleurs. J'ai toujours admis vos avis sur la question du BO Paris Banlieue qui sont parfaitement recevables. cependant puisqu'il est disponible et que c'est le fruit de votre travail, il aurait été dommage de ne pas le communiquer.
Je suis ravi de voir vos tableaux France publiés, d'autant plus que je vous ai donné un petit coup de main dessus. Je continue de piocher dans votre base de donnée, non pas pour profiter de votre travail, mais pour servir les fiches films, pour le cinéma, en tant qu'humble amoureux de cet art tout simplement, mais ça, vous le savez bien !
3fabrice fermentMercredi 29 Mai 2013 à 05:17En fait, je n'ai pas repris les tableaux que tu avais établis à partir de mes fichiers pour le BO France.
Tous les films 60 à 62 ont maintenant été numérisés et intégrés à la base CNC.
Il est donc très facile à partir de ça de construire des stats hebdos France.
Pioche, pioche !
C'est un vrai plaisir pour moi de voir ton blog en profiter car tu le mérites vraiment.
2LaurentMercredi 29 Mai 2013 à 05:17Le film a connu un certain succès aux États Unis car il est sorti au moment de la mort de Marilyn Monroe.
Les séquences à Spolete sont magnifiques. L'arrivée en voiture dans les petites rues et les retrouvailles entre Jill et Fabio est un très beau moment.
Le Requiem de Fauré pour la séquence de la chute mortelle est un instant interminable et éblouissant de poésie.
Les entrées que vous annoncez comme étant "Paris Banlieue" ne sont en fait que celles de "Paris seule" recopiées dans le livre de Simon Simsi.
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Le chiffre Paris de Vie Privée est de 523 000 entrées selon le livre de Simon SIMSI, le chiffre cité est celui constaté sur le fichier du CNC relatif au film.