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Par Renaud SOYER le 14 Septembre 2014 à 19:57
L’HOMME AU MASQUE DE CIRE
(HOUSE OF WAX)
10 AVRIL 1953 (USA)
17 JUIN 1953
Réalisation
André DE TOTH
Scénario
Crane WILBUR
Directeur de la photographie
Charles S BELDEN
Musique
Bert GLENNON
Production
Bryan FOY
Distribution
Warner Bros
Durée
88 minutes
Tournage
Le professeur Henry Jarrod
Vincent PRICE
Le lieutenant Tom Brennam
Frank LOVEJOY
Sue Ellen
Phillis KIRK
Igor
Charles BUCHINSKY (BRONSON)
En 1900 à New York, le professeur Henry Jarrod et Matthew Burke possèdent un musée de cire dont les plus belles réussites sont une MarieAntoinette et une Jeanne d'Arc. Pour toucher une importante prime d'assurance. Burke met le feu au musée, après y avoir assommé le professeur. Tout est détruit; le corps de Jarrod n'est pas retrouvé. Burke mène maintenant grande vie, avec sa maîtresse Cathy Gray. Un soir. Burke est étranglé. Cathy est elle aussi, assassinée, puis découverte par son amie Sue Ellen qui surprend le tueur : un homme affreusement défiguré Ce n'est autre que Jarrod, atrocement brûlé et devenu, physiquement et moralement un monstre. Dans un laboratoire secret avec l'aide de l'inquiétant Igor, il fabrique des mannequins de cire à partir de corps humains. Le visage recouvert d'un masque. Jarrod ouvre un nouveau musée. Lors de l'inauguration, Sue Ellen est fascinée par la statue de Jeanne d'Arc, sosie de Cathy. Jarrod la surprend et lui demande de venir poser pour lui parce qu'elle représente à ses yeux la Marie-Antoinette idéale, détruite dans l'incendie et qu'il n'a pu encore recomposer. Peu après, un homme défiguré tente de tuer Sue Ellen. La police arrête un des assistants de Jarrod, repris de justice. qui dévoile l'horrible secret. Sentant qu'un lien existe entre la statue de Jeanne d'Arc et le meurtre de Cathy. Sue Ellen pénètre seule dans le musée. Surprise par Jarrod qui cherche à l'entraîner, elle le frappe au visage. Le masque craque. laissant apparaître les horribles brûlures. Sue Ellen s'évanouit. Lorsqu'elle revient à elle, la jeune femme est ligotée audessus d'une cuve de cire en fusion. La police surgit. Dans la bagarre qui s'ensuit. Jarrod est précipité dans la cuve.
Ce très grand classique du cinéma fantastique des années 50 est une date très importante dans la carrière de Charles BRONSON. Pour la première fois il passe d’un rôle de figurant, à celui d’un vrai rôle, figurant dans les dix premiers rôles et obtient plusieurs scènes importantes dans le film, grâce à son agent de l’époque.
Par chance, le film est un des grands succès de l’année. Réalisé très efficacement par André de Toth, le film est un remake d’un film de 1933, mais remis au goût du jour grâce à l’utilisation des techniques de pointe de l’époque, dans le but de concurrencer la télévision qui ne cesse de faire perdre de spectateurs dans les salles. Le film sera donc proposé en relief et en « Warnersound ». En dehors de ces dispositifs, le film est d’une grande classe. Les couleurs criardes, la musique enveloppante. Le thème est classique et ne manque pas de rappeler « le fantôme de l’Opéra ». Le climax est rapidement installé. L’occasion pour Vincent PRICE d’effectuer une grande prestation et de mettre au service du film un physique des plus imposant grâce à sa grande taille et une apparence des plus aristocratiques qui lui collera à la peau durant des années. Le prince des films d’horreur est né. Après avoir été brûlé dans l’incendie de son atelier causé par son associé véreux, JARROD devient fou et se venge cruellement de son ennemi et cherche à recréer la statue de cire de Marie Antoinette, avec une méthode des plus personnelles, c'est-à-dire couler de la cire directement sur sa pauvre victime. Lorsqu’il est en civil, JARROD arbore un masque de cire qui représente son visage d’antan. Il est aidé par ses deux assistants dont IGOR, interprété par BRONSON. A priori, celui-ci n’est pas gâté, IGOR est muet et doté d’un visage simiesque. Mais l’acteur dispose d’un physique très musculeux et met tout son talent pour donner une épaisseur au film. On lui donne un look simiesque pour représenter une sorte d'assistant du Docteur Frankenstein qui, de plus, est muet. BRONSON devra compter sur les expressions de son visage et sur la manière de bouger son corps pour faire exister son personnage et il y parvient. Face à la platitude des autres acteurs, excepté Vincent PRICE, il est un personnage qui reste dans les mémoires. Inquiétant, mystérieux, il est de plus très crédibles dans les scènes de bagarre et donne bien du fil à retordre aux policiers qui viennent l’arrêter.
Maintenant il est remarqué et devra maintenant lutter pour obtenir une présence dans les films dans les six premiers rôles et attendre enfin une occasion d’obtenir un des premiers rôles. On n’ y est pas encore mais une sacrée marche vient d’être franchie.
Très grande réussite, le film inspirera dans les grandes largeurs le « Darkman » de Sam RAIMI et obtient un succès considérable, que ce soit aux USA et dans le reste du monde. En France, le genre n’est pas très prisé et son succès est une surprise. Le film fonctionne très bien à Paris où il effectue une des meilleures exclusivités de l’année, le film remplit les deux salles qui lui sont dédié.
ENTREES France
1 460 773
Total ENTREES PARIS
438 027
ENTREES PARIS Exclusivité
170 129
ENTREES Paris
1ère semaine n°2
2ème semaine n°2
3ème semaine n°2
4ème semaine n°2
53 846
39 170
33 639
43 474
NOMBRE DE SEMAINES PARIS
4
NOMBRE DE SALLES Paris semaine de sortie
2
Moyenne entrées par salles 1ère semaine
26 923
1er JOUR Paris
BUDGET
650 000 $
Recettes USA
23. 8 $
(190 M$ 2008)
COTE DU SUCCES
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