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Par Renaud SOYER le 9 Octobre 2014 à 17:42
LA CHASSE A L' HOMME
22 SEPTEMBRE 1964
- Réalisation : Édouard Molinaro
- Scénario : Michel Audiard et France Roche
- Photographie : Andréas Winding
- Musique : Michel Magne
- Production : Robert Amon
- Sociétés de production : Filmsonor, Procinex, Mondex Films, Euro International Film (EIA)
- Directeur de production : Marc Maurette
- Distribution : Cinédis
- Tournage : Du 9 mars au 11 mai 1964
- Format : Noir et blanc - 1,33:1 - Mono - 35 mm
- Genre : Comédie
- Durée : 100 minutes
- Jean-Claude Brialy : Antoine Monteil
- Françoise Dorléac : Françoise Bricart alias Sandra Sadon
- Marie Laforêt : Gisèle, fiancée d'Antoine
- Claude Rich : Julien Brenot
- Jean-Paul Belmondo : Fernand
- Catherine Deneuve : Denise Heurtin
- Marie Dubois : Sophie
- Hélène Duc : Mme Armande
- Bernadette Lafont : Flora
- Jacques Dynam : un truand
- Tanya Lopert : Mauricette
- Francis Blanche : Kino Papatakis
- Bernard Blier : M. Heurtin
- Mireille Darc : Georgina, une prostituée
- Micheline Presle : Isabelle Lartois, maîtresse de Julien
- Michel Serrault : Gaston Lartois
- Noël Roquevert : le beau-père
Aujourd’hui, Antoine épouse Gisèle. «Ne te marie pas», plaide son ami Julien tandis que les compères déjeunent au bistrot. Fernand, le garçon qui les sert sous l’œil furibard de sa patronne et épouse, la blonde Sophie, n’est pas de cet avis. Il était gangster, raconte-t-il, et risquait sa vie à relever les compteurs de ses «marmites», Flora et Georgina. Mais ce dur caressait un rêve – «un p’tit commerce, une p’tite femme» – devenu réalité depuis qu’il a épousé son «p’tit cœur»… qui le rappelle sèchement à l’ordre ! En voiture, Antoine et Julien philosophent sur le mariage, cette «nécropole des illusions» selon le second qui raconte comment – alors qu’il était déjà harcelé par Isabelle, sa maîtresse – il fut piégé par sa secrétaire, Denise, qui s’était à son insu glissée dans son lit, et l’avait contraint à l’épouser sous la menace d’une inculpation pour détournement de mineure ! Mariage, heureusement, annulé par un prompt divorce ! Antoine croit à la sincérité de Gisèle. Mais Julien connaît la rouée et dévoile au promis les stratagèmes qu’elle inventa pour l’attirer dans ses filets. Antoine, convaincu, laisse la noce en plan. Il fera, seul, la croisière en Grèce et donne le billet de Gisèle à Fernand. Sur le bateau, Antoine se lie avec une délicieuse Sandra. Une vieille coquette, Madame Armande, avertit le naïf que sa dulcinée collectionne les «pigeons». «Pigeon, pas question», répond Antoine à la belle lorsqu’elle lui demande de lui prêter de l’argent. «Dès que je vois un homme, j’ai envie de le rouler» s’excuse Elizabeth, alias Sandra, qui offre à son soupirant, en guise de cadeau d’adieu, un porte-documents. Peu après, un policier grec, Papatakes, découvre des plans secrets dans le porte-documents et accuse Antoine d’espionnage. Celui-ci, pour éviter la prison, «arrose» Papatakes, qui se révèle complice de Clotilde, alias Elizabeth ! À Paris, Antoine retrouve un Fernand comblé, en ménage avec Madame Armande, rencontrée en croisière et devenue «ma mie !». Puis il s’en va épouser Françoise, ex-Clotilde, tandis que Julien, victime d’un coup de foudre, quitte la mairie au bras d’une invitée.
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Sitôt le tournage de "Echappement libre" achevé, Jean-Paul BELMONDO participe aux derniers jours de tournage de "Chasse à l'homme". Et pourtant la production saute sur l'occasion pour mettre l'acteur en tête d'affiche alors qu'elle mentionne la participation exceptionnelle de l'acteur. Les quelques jours de tournage seront bien utilisés car l'acteur apparait proportionnellement plus que les vedettes du film, en bref on étire sa présence à l'écran. Car, l'acteur est devenu une star qui rapporte depuis "L'Homme de Rio", alors le moins qu'on puisse dire c'est que ses jours de tournage ont été bien exploités, c'est évident. Sans parler d'arnaque envers l'acteur, on dira que c'est de bonne guerre.
Car les vedettes du films sont pourtant Claude RICH et Jean-Claude BRIALY. Edouard MOLINARO utilise le physique charmant des deux hommes pour mener une comédie concoctée par France ROCHE. La présentatrice bien connue de la télévision était aussi une scénariste spécialisée dans les comédies romantiques assez inoffensives. Au menu: de la bonne humeur, des sujets frivoles, voire fripon, mais à petites touches. On le sait peu mais elle a collaboré quelques temps avec Michel AUDIARD qui lui déléguait l'écriture de dialogues lorsqu'il était trop sollicité. Albert SIMONIN lui même participe au film. Etant donné la présence des deux auteurs au générique le film bénéficie d'une présence artistique hallucinante, même si certaines vedettes comme Francis BLANCHE, Bernard BLIER ou Michel SERRAULT font de courtes mais sympathiques apparitions. Le casting féminin est de haute volée : Françoise DORLEAC en vedette ainsi que sa sœur Catherine DENEUVE, d'une beauté à couper le souffle et Marie LAFORET qu'on ne présente plus. Mais aussi de petits rôles pour l'impeccable et magnifique Micheline PRESLE ainsi que Mireille DARC comme fille de joie, où Bernadette LAFON entre autres. Que de la qualité.
Le film aurait pu être un film à sketchs genre très en vogue à l'époque, mais le réalisateur choisit un récit organisé en "flashs back". C'est pourquoi une large partie est consacrée à la vie de Fernand maquereau repenti interprété par BELMONDO. Une partie qui n'apporte pas grand chose à la carrière de l'acteur qui passe du bon temps avec ses camarades de tournage dont la jeune Marie DUBOIS très pétillante. BELMONDO fait le clown avec son abattage habituel.
Jean-Claude BRIALY et Claude RICH composent leur personnages habituels. Drôles, joyeux mais aussi pas très sérieux dans ce film où l'homme est le gibier de femmes qui cherchent à leur mettre le grappin dessus. Jean-Claude BRIALY est conforme à son image de séducteur mondain et possède une vision de la femme et du mariage des plus curieux. Un tournage en partie en extérieur en Grèce pour le couple BRIALY / DORLEAC apporte une touche sympathique. Le reste étant tourné en studio.
En dehors de ce casting hors du commun cette comédie qui traite des rapports entre hommes et femmes reste sympathique à voir et il est possible de trouver quelques bons mots dus à la présence de Michel AUDIARD. Ajoutons l'excellente musique de Michel MAGNE très en verve à l'époque.
Sortis à une période de concurrence sévère, le film est présenté comme un "demi BELMONDO" ce qui explique qu'il profite de la période de succès imposants de l'acteur. Le film se classe second des exclusivités parisiennes avec un score raisonnable et reste 3 semaines dans le top 5 malgré la présence du "Gendarme de Saint Tropez" qui connait un gros succès. Le film est un succès très honorable Paris intra muros avec 400 000 entrées et 1.6 millions d'entrées France. Mais il est certain que le grand public a vite oublié ce film sorti en même temps que le "De FUNES".
Concernant BELMONDO le film n'apporte rien à sa carrière et on rappelle que ses quelques scènes sont très étirés pour le besoin du film. Cependant c'est encore 1.6 millions d'entrées à mettre au crédit d'une année déjà massive au box office. Le public le retrouvera quelques semaines plus tard dans "Week end à Zuydcoote".
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
1 664 555
ENTREES PARIS
407 414
EXCLUSIVITES
1ère semaine
2
40 250
3
2ème semaine
2
38 168
3ème semaine
4
32 948
4ème semaine
7
25 660
5ème semaine
8
22 618
6ème semaine
10
21 622
Nombre de semaines Paris
6
Moyenne salles Paris 1ère sem
13 417
Budget
Cote du succès
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