• L'HERITIER

     

    15 MARS 1973

     

    L'HERITIER - BOX OFFICE JEAN-PAUL BELMONDO 1973

     
     
    • Réalisation : Philippe Labro
    • Scénario : Philippe Labro et Jacques Lanzmann
    • Production : Jacques-Eric Strauss
    • Société de production : Président Films (France), Euro International Films (Rome], Cinetel
    • Musique : Michel Colombier
    • Photographie : Jean Penzer
    • Format : Couleur - 1,33:1
    • Genre : Drame policier
    • Durée : 110 minutes
    • Jean-Paul Belmondo : Barthelemy Cordell
    • Carla Gravina : Liza Rocquencourt
    • Jean Rochefort : André Berthier
    • Charles Denner : David Loweinstein
    • Jean Desailly : Jean-Pierre Carnavan
    • François Chaumette : Theron-Maillard
    • Michel Beaune : Frédéric Lambert
    • Pierre Grasset : Pierre Delmas
    • Maurice Garrel : Le Détective Privé Brayen
    • Maureen Kerwin : Lauren (la call-girl)
     
     
    A la mort de son père, victime avec sa femme de l'accident de son avion personnel alors qu'il survolait les Alpes, Bart Cordell hérite d'un empire industriel et d'un hebdomadaire à fort tirage : "Le Globe". Vivant aux États-Unis depuis dix ans, Cordell contrecarre dès son arrivée en Europe l'image de play-boy mondain qu'ont donné de lui les magazines en s'imposant par une autorité et une compétence inattendue. Aussitôt, il devient l'homme du jour, instaure un nouveau ton et des rapports plus directs entre lui et ses employés, gérant sa fortune grâce à l'aide de son conseiller privé David Lowenstein. Pressentant une vaste conjuration contre son groupe par de puissantes puissances industrielles européennes, Cordell engage un détective afin d'enquêter sur les circonstances de la mort de son père, et fait protéger sa femme Giovanella et son fils demeurés aux États-Unis. Giovanella est la fille d'un magnat italien, Luigi Galazzi, que le père de Bart détestait et qui se révèle être l'ennemi numéro 1 du groupe Cordel. Bart est victime de plusieurs attentats. Il prépare un numéro spécial du "Globe" en collaboration avec Liza, rédactrice, avec laquelle il a une liaison, sur le passé douteux de l'industriel italien (il aurait été le responsable de la déportation de la colonie juive romaine), qui finance le parti néo-faciste et espère remporter les prochaines élections. Ayant récupéré son fils un moment confié à son ennemi, Bart est assassiné à l'aéroport de Rome non sans avoir remis le flambeau à Hugo Cordell junior.

     
     ******************************************************* 

    Au sortir du tournage de "La scoumoune" BELMONDO prend quelques vacances puis est sollicité par Philippe LABRO pour un projet ambitieux : "L'héritier". De prime abord, l'acteur est réticent. Le réalisateur / journaliste n'a réalisé que deux films, dont " Sans mobile apparent" un polar sympathique. LABRO connait bien BELMONDO depuis des années et a même réalisé une longue interview de l'acteur peu de temps avant. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il se prend pour une sorte d'Orson WELLES français, le rôle de Bart CORDELL étant inspiré de John KENNEDY, El Cordobes, Dassault, JJSS, rien que cela. Il associe Clark GABLE ou Steve Mc QUEEN à  BELMONDO et s'inspire lui même de Jean Pierre MELVILLE. Bigre, nous avons affaire au nouveau Kubrick !

    BELMONDO ne se sent pas très à l'aise dans la perspective de jouer un chevalier de l'Industrie, il a constaté également que les derniers films qui ont cassé la baraque aux box office sont des films d'action ("Borsalino", "Le casse") et il se souvient des inquiétudes liées à la sortie de "Docteur Popaul".

    LABRO insiste et lui livre un script très précis coécrit avec Jacques LANZMANN. Toujours crispé l'acteur accepte cependant conforté par la présence de grands acteurs à ses cotés dont Charles DENNER qu'il retrouvera peu après dans "Peur sur la ville", Jean ROCHEFORT incontournable, ils ont tourné ensemble "Les tribulations d'un Chinois en Chine" en 1965  et même François CHAUMETTE dans le rôle de la crapule de service, comme d'habitude.

    LABRO ne connait pas la demi mesure et impose son rythme à l'américaine quitte à rendre son intrigue et la description de son héros comme caricaturales. Il tente de rendre son montage spectaculaire et propose une photographie propre et nette.

    Le film s'ouvre sur la scène du crash de l'avion de Cordell Sr. Au milieu des décombres, Cordell Jr trouve une bague familiale et la conserve. Le fils prodigue est de retour. L'histoire est conté par le rédacteur en chef d'un journal qui a pignon sur rue et joué par Jean DESAILLY. Sensé être le portrait type de chef de l'information selon les souvenirs de LABRO, celui-ci explique à ses collaborateurs que le père et le fils CORDELL se sont brouillés lorsque Bart s'est marié avec la fille d'un magnat italien qui représente une branche de l'extrême droite italienne. Bigre. Envoyé aux USA pour superviser les branches du groupe, Bart deviendra un des hommes les plus riches du monde. Il revient en France en winner avec son fidèle ami David. En France au sein du siège, l'inquiétude est de rigueur en particulier pour André Berthier le bras droit de Cordell Sr joué impeccablement par un Jean ROCHEFORT altier et digne. Liza, la rédactrice en chef du groupe est moins inquiète car elle sait que Bart aime les femmes.

    Bart est smart et athlétique. Vif, il dort peu et aime consommer rapidement ses conquêtes. Il est pressé, compétent, entêté. D'ailleurs dans l'avion qui le mène à Paris il cède aux avances d'une belle femme, Lauren. Celle-ci, fourbe, lui glisse une étiquette de bagage dans la poche. Dès son arrivé, Bart est pris à parti par la police qui trouve à la douane de la drogue dans ses bagages. Bart est tombé dans le piège. Mais Berthier qui a des connections avec l'Elysée le sort des griffes de la police.

    Bart remet tout le conseil d'administration au pas. Les vieilles badernes vont devoir changer leurs vieilles habitudes. Les journaux du groupe devront désormais dénoncer les scandales français, et pire que tout, avoir un esprit disons..de gauche dans un pays naturellement de droite. Bart va séduire Liza. Berthier est perturbé, mais il est honnête et Bart le conserve à son poste. Mais Bart recherche les criminels qui ont tué son père car il ne croit pas à l'accident. Il retrouve Lauren qui tombe amoureuse de lui... Il remonte la piste et se trouve confronté à bien des dangers. David et Berthier sont victimes d'un accident de voiture après l'enterrement de Cordell Sr, et Bart est victime d'un spectaculaire attentat. Sous un feu nourri de balles lors d'une scène spectaculaire, il s'en sort en lançant une grenade qui se trouvait sur une table basse contre ses assaillants. Il comprend le but de son père: dénoncer le beau père de Bart qui cache un terrible secret. Ah et bien c'est vraiment une coïncidence, celle là! Alors qu'il couche avec ses deux maîtresses, Bart congédie Lauren qui fulmine...

    Bart veut préserver sa femme et son fils et leur demande de se rendre à un hôtel en Italie. Mais par une formidable astuce, Bart demande aux renseignements d'où venait l'appel de sa femme. Il découvre que l'appel ne venait pas de l'hôtel. Quel finaud ce Bart ! Il comprend que sa femme l'a trahi.

    Il récupère son fils et s'apprête à dénoncer le dossier contre son beau-père. Hélas, il se fait assassiner à l'aéroport lâchement par un groupe d'hommes...et Lauren tapie dans l'ombre... Sans trop savoir pourquoi, LABRO filme la scène sous trois angles différents d'une manière complaisante... Le super héros est mort, tel un Kennedy !

    On ne peut pas dire que LABRO y va avec le dos de la cuillère dans son portrait du chevalier blanc made in USA.... Mais chose assez formidable, on y croit grâce à la belle performance de BELMONDO en pleine forme. Charismatique en diable il nous fait croire à l'existence d'un tel personnage, riche, iconoclaste, charmant...une sorte de cowboy dans un magasin de porcelaines.

    LABRO affuble à Bart quelques tics de personnalité ce qui était déjà le cas de Capella le flic joué par Jean-Louis TRINTIGNANT dans "Sans mobile apparent". Bart s'endors à volonté en se passant la main devant ses yeux. Il possède, ainsi que David, une pierre maya encombrante et bien mystérieuse, mais qui possède la qualité de faire trouver le sommeil rapidement à celui qui la glisse sous son oreiller.

    LABRO a donc réalisé un film qui correspond à son rêve de proposer un film avec un aventurier franco-américain mêlé à une intrigue totalement improbable. L'occasion également de traiter de la presse et des médias qui sont des sujets qui sont familiers à l'auteur.

    D'après Jean ROCHEFORT le film était fort ennuyeux à tourner et les acteurs trouvaient le scénario ridicule, mais grâce à BELMONDO les périodes hors tournage étaient l'occasion de faire la fête et de concocter des blagues énormes. François CHAUMETTE vieux copain de BELMONDO du temps des débuts s'est aussi bien amusé. D'ailleurs une scène montre la bonne ambiance entre BELMONDO et DENNER quand les deux s'amusent comme des fous dans leur baignoire...

    BELMONDO sauve donc la baraque et le film prend un bon départ en occupant la première place du box office parisien. Fait rare il perd peu d'entrées en deuxième semaine signe d'un bon bouche à oreille et parvient à se maintenir dans le top 10 durant deux mois. Le film passe les deux millions de spectateurs en France ce qui est très satisfaisant car ce n'est pas un film d'action. Il marche d'ailleurs bien en Europe. A Paris le film est un des succès de l'année. Le pari est réussi pour LABRO. Il aura moins de difficulté à convaincre l'acteur de tourner avec lui "L'alpagueur" en 1976.         

     


     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    2 030 500

     

    1ère semaine

    4

    108 367

     

    2ème semaine

    2

    155 769

     

    3ème semaine

    2

    149 405

     

    4ème semaine

    2

    188 353

     

    5ème semaine

    1

    243 299

     

    6ème semaine

    2

    225 635

     

    7ème semaine

    2

    120 110

     

    ENTREES PARIS BANLIEUES

     

    682 085

     

    1ère semaine

    1

    104 082

    17

    2ème semaine

    1

    102 223

     

    3ème semaine

    3

    68 717

     

    4ème semaine

    4

    66 598

     

    5ème semaine

    3

    59 466

     

    6ème semaine

    4

    57 023

     

    7ème semaine

    7

    27 807

     

    8ème semaine

    12

    18 845

     

    Nombre de semaines Paris

     

    20

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    6 122

     

    Cote du succès

     

    * * *

     

     
     
     
    "L'HERITIER" EXTRAIT
     
     
     BOF DU FILM L'HERITIER

    L'HERITIER - BOX OFFICE JEAN-PAUL BELMONDO 1973

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     
     
     
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
    JEAN PAUL BELMONDO-JEAN ROCHEFORT- L'HERITIER - 1973
     
     
     
     
     
     
     
    L' HERITIER AFFICHE ESPAGNOLE
     
    L HERITIER BELMONDO AFFICHE ESPAGNOLE
     
     
     
     
     
     
     
    .
     
     
     
     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique