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Par Renaud SOYER le 4 Novembre 2007 à 10:02
L' OURS EN PELUCHE
10 AOUT 1994
Réalisation
Jacques DERAY
Scénario
Jacques DERAY
Jean CURTELIN
Filipo ASCIONE
Dardano SACCHETTI
Photographie
Luciano TOVOLI
Musique
Romano MUSUMMARA
Production
M.M.D ROME
TF1
Distribution
ROOS MOVIE
Durée
85 minutes
Tournage
Jean RIVIERE
Alain DELON
Christine RIVIERE
Laure KILLING
La mère de Jean
Madeleine ROBINSON
Chantal
Francesca DELLARA
Bruxelles, de nos jours. Jean Rivière est un professeur de médecine qui dirige une maternité de renommée internationale. Un jour, il reçoit un appel téléphonique anonyme : "Je vais vous tuer. Vous avez un meurtre sur la conscience et vous ne le savez pas". Dès le lendemain, une voiture lui fonce dessus. En arrivant à la maternité, il reçoit un colis de son interlocuteur anonyme : c'est un petit ours en peluche. La vue du jouet lui rappelle une nuit d'amour, sur un lit d'hôpital, avec Claudia, une jeune infirmière. La jeune fille a disparu et Rivière part à sa recherche. Elle habite un petit appartement dans un immeuble crasseux des faubourgs bruxellois. Quand il arrive, Claudia n'est pas chez elle. Les voisins n'ont pas de nouvelles depuis quelque temps. Alors qu'il regagne sa voiture, un inconnu lui indique une église. C'est là que la mère de Claudia annonce à Rivière que sa fille s'est suicidée. Dans un bar au bord du canal dans lequel elle s'est jetée, Rivière rencontre le frère de Claudia. C'est lui le mystérieux inconnu qui veut venger sa soeur. Il fixe un rendez-vous à Rivière pour le lendemain matin à l'aube, sur le bord du canal afin de le tuer. Rivière va revoir tous ses proches : sa mère, ses amis, sa maîtresse, sa fille et enfin sa femme. A l'aube, il est au rendez-vous. Le frère de Claudia arrive...
Après le cuisant échec de "Un crime" Alain DELON va êtyre approché par Wim WENDERS pour tourner un film qui serait financé par BOUYGUES, mais celui ci décède en juillet 1993. L'acteur se tourne vers un projet d'adaptation d'un roman de SIMENON produit par des italiens. D'ailleurs le scénario sera écrit par une équipe italienne et supervisé par Jean CURTELIN et DELON lui-même (non crédité). Pierre GRANIER-DEFERRE ne peut tourner le film du fait de sa santé fragile. C'est Jacques DERAY qui va réalisé le film. Le neuvième de l'équipe DELON / DERAY. Le roman de SIMENON décrit un médecin dont la réussite sociale cache l'indifférence de sa femme, de sa fille, et même de ses collègues. Une nuit, il découvre que même sa maîtresse à un amant. Las, il ne se suicide pas et décide de faire feu sur l'amant de sa maîtresse et retrouve sa vie d'antan et tente de se rapprocher de sa fille.
A l'écran, le film est froid et ne parvient pas à se démarquer d'un téléfilm moyen. La faute à un scénario "italien" qui est d'une platitude redoutable. Nous avons beaucoup de peine à retrouver le talent de DERAY dans cette atmosphère froide, bleutée. Quelques beaux paysages urbains subsistent. Alain DELON semble s'ennuyer autant que DERAY. C'est avec difficulté qu'il tente de donner quelque convictions à son personnage. On lui adjoint une bimbo italienne Francesca DELLARA pour jouer sa maîtresse. Les deux s'ébattent d'une façon ridicule dans un lit où DELON s'acharne sur la jeune femme siliconée de partout. Dire que l'actrice possède un talent inversement proportionnel à sa poitrine est un doux euphémisme, mais sans doute quelque producteur italien aura été convaincu par la plastique provocante de cette personne. Heureusement nous pouvons voir une des dernières apparition de Madeleine ROBINSON qui nous rappelle les années 50 et 60, l'époque de la flamboyance de DELON.
Le film n'est pas si mauvais que cela, il est simplement froid et réalisé très platement. Il n y a pas d'enjeux ni de tension. Nous somme à des années lumière de "La piscine", mais la faute est sans doute due à l'équipe italienne et à un budget qui semble très modeste.
Distribué par ROOS MOVIE le film est littéralement sacrifié et ne bénéficie d'aucune promotion. Il sort en catimini en plein mois d'août dans 7 salles à Paris et 18 salles en France, condamnant par avance le film aux abysses du box office. A Paris le film dépasse à peine les 5000 spectateurs la semaine de sa sortie . En Province les résultats font froid dans le dos : 45 spectateurs à Angers, 67 à Saint-Etienne. Au final le film dépasse les 10 000 spectateurs en France. Nous sommes dans la quatrième dimension. Une épitaphe peu glorieuse pour un acteur qui ne méritait pas cela au vu de son talent, de sa carrière.
C'est un résultat dont ne se remettra pas Jacques DERAY.
Dans une interview, DELON se déclare lassé après 87 films (?!), il n'a plus envie de tourner pour le cinéma, d'ailleurs qui le financerait au vu de ses deux derniers désastres ? Il déclare aussi que le cinéma de BELMONDO et de DELON, le cinéma populaire, c'est foutu en France....
Merci à Fabrice pour les chiffres indispensable pour compendre la carrière météorique du film.CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
10 387
18
ENTREES PARIS
ENTREES BANLIEUE
ENTREES PARIS BANLIEUE (film français)
9 106
exploitation Paris
1ère semaine
5 306
7
2ème semaine
2 459
Nombre de semaines Paris
Moyenne salles Paris 1ère sem
758
1er jour Paris
entrées Paris 14h
Box office annuel Espagne
Box office annuel Allemagne
Box office annuel Italien
Cote du succès
0 0
......
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