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Par Renaud SOYER le 1 Février 2007 à 03:21
LE GANG
19 JANVIER 1977
Réalisation
Jacques DERAY
Scénario
Alphonse BOUDARD
Jean-Claude CARRIERE
Roger BORNICHE
Directeur de la photographie
Silvano IPPOTILI
Musique
Carlo RUSTICHELLI
Production
Alain DELON
Distribution
WARNER COLUMBIA
Durée
100 minutes
Tournage
24/05/76-13/08/76
Robert
Alain DELON
Marinette
Nicole CALFAN
Raymond
Roland BERTIN
Lucien
Maurice BARRIER
A la fin de la guerre, cinq amis se retrouvent pour former un gang redoutable. Robert dit "le dingue", prend la direction des opérations et organise minutieusement tous les coups. Avec ses complices, Jo, rescapé d'un camp de concentration, Lucien, ex-membre de la Gestapo, Manu, séducteur invétéré et Raymond, virtuose de l'automobile, il commet alors hold-up sur hold-up et bientôt les poches pleines, les cinq hommes peuvent mener grande vie, dans les endroits à la mode. C'est dans l'un de ces établissements que Robert rencontre Marinette et s'éprend d'elle. La jeune fille abandonne aussitôt son travail et toute la bande va s'installer à la campagne, chez l'accueillant Cornélius dont l'auberge n'attire pas les regards. A la suite d'un "braquage" commis à la gare de l'Est, Robert n'échappe que d'extrême justesse à ses poursuivants, mais il est pris dans une rafle et ne parvient à s'enfuir qu'après avoir menacé tout le commissariat avec une mitraillette saisie opportunément. A quelques temps de là, prévenue par des indicateurs, la police assiège la maison de Cornélius. Aucun des bandits n'est pourtant arrêté à cette occasion, mais, un peu plus tard, victime d'une de ses fanfaronnades, Robert se fait mortellement blesser chez un bijoutier et ses compagnons décident de l'enterrer discrètement après avoir assisté, impuissants, à son agonie.
Après le grand succès de "Flic Story", Alain DELON et Jacques DERAY se retrouvent pour une sixième fois. Pour la seconde fois DERAY adapte un livre de Roger BORNICHE. Jacques DERAY décide de changer de ton, le film ne sera pas un polar habituel, le ton est à la comédie, un peu comme un LELOUCH. Le film traite du célèbre "gang de tractions avant" dont le célèbre "Pierrot le fou" a fait partie. Le gang se forme à l'issue de la seconde guerre mondiale. La France est agitée et la police fort occupée, le pays est en reconstruction et le gang va profiter de cette période trouble pour organiser des hold-up. C'est une bande de copains dont l'amitié indestructible est la force du gang. Ils aiment rigoler entre amis à la campagne et profiter de la vie. Dans la réalité d'après BORNICHE, ils étaient fait d'anciens collabos et n'étaient pas connus pour manier l'humour. Robert dit "Le dingue" est imprévisible, spontané. Alors qu'ils braquent un club, il séduit la préposée du vestiaire, interprétée par la sexy Nicole CALFAN, et décide de se marier aussitôt. L'issue du film montre que le couple est bien plus lié que ne laisse supposer ce mariage rapide. Pierrot aime se jouer de la police. Dans le casse d'une usine, ils se font passer pour la police afin de se faire ouvrir le coffre de bonne foi. Lors d'une "ratonnade" sous couvert de trouble à l'ordre public, il se même à la foule alors qu'il est en cavale, se réfugie dans un bordel et se fait arrêter par la police et conduit au commissariat. La police ne le reconnait pas, ce qui l'amuse. Exaspéré par l'attitude des policiers envers les gens présents, il met à sac le commissariat en semant la terreur.
Lors de l'encerclement de leur maison de campagne par la police, il se joue des forces de l'ordre qui se tirent dessus, les rendant ridicules.
Après un casse réussit, il décide pour s'amuser de braquer une bijouterie pendant que ses complices l'attendent dans une voiture. Imprudent, il se fait abattre par la vendeuse. Il meurt durant la nuit, pendant que sa femme s'endort désespérée à l'étage. Au matin, elle constate que Robert n'est plus là. Elle découvre avec horreur que ses amis l'enterrent dans le jardin. ils lui remettent le cadeau issu de la bijouterie. Fin du film.
DERAY signe encore un bon film, où la légende côtoie la réalité, où la tendresse est présente.
Alain DELON arbore un look déconcertant avec sa chevelure frisée comme un mouton. Il interprète son rôle avec la désinvolture d'un Jean-Paul BELMONDO, mais ce qui ne lui convient pas totalement. Il est fantastique dans la scène du commissariat, où excédé, il s'empare d'une mitraillette et menace les policiers. Apeurés ceux-ci tremblent devant lui. Pour l'occasion DLON devient fou, inquiétant, menaçant, un rôle où il excelle.
L'acteur est boulimique et enchaîne les tournages. "Le gang" qu'il produit, est le premier des quatre films de cette année 1977. La critique n'est pas des plus tendre avec lui, ce qui n'empêche pas le film de prendre la première place du box office parisien. Le film résiste bien, reprenant même la première place en quatrième semaine, mais ensuite le film s'écroule très rapidement. Au final, le film marche correctement sur Paris, mais passe à peine la barre du million d'entrées en France. C'est en deça de "Flic story" au scénario plus conventionnel.
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
1 190 355
ENTREES PARIS BANLIEUE
374 509
1ère semaine
1
99 043
26
2ème semaine
2
71 333
3ème semaine
3
52 439
4ème semaine
1
50 098
5ème semaine
11
27 569
Nombre de semaines Paris
9
Moyenne salles Paris 1ère sem
3 810
Budget
Box office annuel FRANCE
Box office annuel Espagne
199 297
Box office annuel Italien
Cote du succès
* *
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