• TROIS HOMMES A ABATTRE

     

    31 OCTOBRE 1980

     

     

     3 HOMMES A ABATTRE

    Réalisation

    Jacques DERAY

    Scénario

    Jacuqes DERAY

    Christopher FRANK

    Photographie

    Jean TOURNIER

    Musique

    Claude BOLLING

    Production

    Alain DELON

    Alain TERZIAN

    Distribution

    UGC

    Durée

    95 minutes

    Tournage

    16/06/80-15/08/80

    Michel GERFAUT

    Alain DELON

    Béa METEDI

    Dalila DI LAZZARO

    Emmerich

    Pierre DUX

    Leprince

    Michel AUCLAIR

     

     

    Michel Gerfaut est joueur professionnel. Un soir, sur une route déserte, il porte secours à un automobiliste accidenté qui meurt à l'hôpital. En réalité l'inconnu a été assassiné. Michel l'apprend par le journal au moment où deux autres personnes sont abattues. Les trois morts étaient tous cadres supérieurs aux établissements Emmerich, spécialisés dans l'aviation et l'armement. Témoin gênant, Michel est bientôt la cible des tueurs lancés à sa recherche. Victime d'une première tentative de meurtre, Michel assiste un peu plus tard à la mort brutale de son ami Liétard, des renseignements généraux. Dès lors il passe à l'action. Blessé par balle, surveillé par la police, il n'en élimine pas moins ses adversaires directs. De guerre lasse, Emmerich et ses collaborateurs, convaincus d'avoir affaire à un professionnel, décident de composer avec lui. Découvrant enfin la vérité, Michel refuse tout projet de collaboration. Emmerich meurt alors d'une crise cardiaque. Son successeur, Leprince, croyant toujours à un hypothétique chantage de la part de Michel le fait finalement exécuter froidement, en pleine rue.

     

    DELON se fait plus rare et adopte la stratégie qui a fait le succès de BELMONDO avec "Flic ou voyou" : un film par an qui bénéficie d'un marketing poussé, un réalisateur connu et identifié à l'acteur et une affiche choc qui met en valeur la star.

    De retour dans le polar pur et dur, DELON fait appel à Jacques DERAY. Leur dernière collaboration remonte à 1977 avec "Le gang" qui avait correctement fonctionné.

    Le film s'inspire très librement d'un roman policier d'un spécialiste français du genre: Jean-Patrick MANCHETTE. Le personnage interprété par DELON est encore un homme libre et solitaire, un jouer de poker au passé indeterminé. Il va se retrouver impliqué malgré lui dans une salle affaire mené par un riche industriel, interprété à merveille par cette vieille baderne de Pierre DUX. Encore une fois, politiques, polciers et industriels sont tous dans le même sac, corrompus, pourris et compagnie, et surtout puissants, le vieux EMMERICH (Pierre DUX), qui a connu DE GAULLE,  bénéficie de services de tueurs à gages capable d'éxécuter des hommes en pleine ville où directement dans un appartement, témoin cette scène où deux tueurs se rendent chez une victime qui prend son bain, sa femme dans le salon. Un des deux tueurs discute badinement avec la femme pendant que l'autre éxécute son mari dans la salle de bain.

    Ici, pas de risques à la "Monsieur Klein" ou "Attention les enfants regardent", le produit est formaté, sans surprises, tout en étant agréable à regarder. Comme d'habitude dans ce genre de films, les seconds rôles sont de qualité, mais leur présence est brève, la quasi totalité de la distribution meurt durant le film de mort violente. Nous citerons Jean-Pierre DARRAS, Michel AUCLAIR en larve pourrie qui rêve d'être calife à la place du calife, Christian BARBIER qui se prend une balle par l'oeil de boeuf d'une porte  d'entrée,  Bernard LE COQ. Pour compenser cette distribution pas très sexy, il est fait appel à la jolie italienne Dalila DI LAZZARO connue en Italie et qui tente de s'implanter sur le marché français. Son rôle, assez stéréotypé et assez dénudé ne révolutionnera pas le genre. A noter une très belle phrase de dialogue "Tu as remarqué que mes seins sont plus gros le soir" typique des dialoguies de Christopher FRANK, très inspiré par la gente féminine. DELON devra échapper à une tentative de noyade sur la plage de Trouville, une scène assez prenante. Quelques cascades et quelques meurtres viennent agrémenter ce polar à la française sans surprises.

    Alain DELON, la mèche impeccable tente de donner une épaisseur à un rôle formaté. Toujours indépendant, son personnage est un rebelle qui n'accepte pas la proposition finale qui lui est faite d'incorporer l'organisation qui vient de changer de dirigeant. Il est averti que ce refus entrainera son élimination, mais fier et libre, DELON refuse et se fera éliminer en pleine rue sur  les Champs-ELysées. L'occasion pour l'acteur de mourir une nouvelle fois à l'écran, dans une très belle attitude de stupéfaction.

    Jacques DERAY réalise cette commande de façon classique mais très efficace .

    Cette nouvelle stratégie porte ses fruits. Le film prend aisément la tête du box office avec 200 000 spectateurs pour la première semaine d'exploitation parisienne. L'acteur n'y avait pas été à pareille fête depuis "Borsalino" où il partageait l'affiche avec BELMONDO. Fait plus rare, la deuxième semaine est très convaincante. Le film reste en tête 3 semaines à Paris et passe la barre des 700 000 spectateurs Paris Banlieue. En France, plus de deux millions de spectateurs se rendent dans les salles, un score que l'acteur n'a plus atteint depuis "Deux hommes dans la ville" en 1973 où il partageait l'affiche avec Jean GABIN. De retour dans le top 15 annuel, c'est un résultat très satisfaisant, et cette stratégie va être renouvelée pour sa prochaine production. Alors qu'il aborde sa quatrième décennie cinématographique, l'acteur est toujours bankable.     

     

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

      15

    2 194 795

     

    ENTREES PARIS *

     

    412 761

     

    ENTREES BANLIEUE *

     

         293 575

     

    ENTREES PARIS BANLIEUE *
      706 336  

     

     

     

     

    1ère semaine

    1

    199 852

    35

    2ème semaine

    1

    155 046

     

    3ème semaine

    1

    83 843

     

    4ème semaine

    2

    55 425

     

    5ème semaine

    5

    39 621

     

    6ème semaine

    9

    26 267

     

    Nombre de semaines Paris

     

    16

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    5 710

     

    Budget

     

     

     

    Box office annuel Espagne

     

    147 916

     

    Box office annuel Italien

     

    78

     

    Cote du succès

     

    * * *

     

     

    * source CNC ( pour rappel, le Film Français indiquait 619 696 spectateurs pour Paris Périphérie, soit près de 90 000 spectateurs manquants)

     

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